tract UCR : La répartition, c’est la solidarité !

, par UD Fo 83

La loi du 9 novembre 2010 a inscrit la perspective d’une « réforme des régimes » dans le calendrier législatif. Qu’est-ce que cela veut dire ?

Qu’il serait question de : changer le système actuel des retraites fondé sur la répartition, c’est-à-dire la solidarité entre actifs et retraités. étudier la possibilité de remplacer la répartition par d’autres systèmes : comptes notionnels ou système par points. introduire d’autres modes de financement de la Sécurité sociale : TVA « sociale » ou CSG

Pour l’UCR-FO, la solidarité, c’est la répartition !

Lorsque le système de retraite a été mis en place après la deuxième guerre mondiale, c’est le système par répartition qui a été adopté.
 les cotisations des actifs sont immédiatement consacrées au paiement des retraites : pas de spéculation ni de changement d’affectation,
 en contrepar tie, les cotisations ouvrent des droits en fonction des montants versés,
 le régime assure la solidarité par l’attribution de trimestres gratuits pour les enfants élevés, par le versement de pensions de reversions pour les conjoints survivants, etc. Nos retraites, ce sont nos cotisations ! Nos cotisations font partie de nos salaires ! Salariés actifs et retraités SOLIDAIRES

Aujourd’hui, le gouvernement a fait voter la TVA sociale. Par ailleurs, on entend parler de financement par la CSG. Qu’en est-il ? La TVA « sociale », comme la CSG, est un impôt. Elle servirait à baisser la cotisation famille payée par les employeurs, ce qui est inacceptable car celle-ci est un élément de salaire. Rien ne dit que le système ne serait pas étendu ensuite aux cotisations de retraite.

Alors que les entreprises vont ainsi économiser 13 milliards d’euros, les citoyens (y compris ceux non imposables) subiront un impôt plus élevé sur la consommation. C’est un coup supplémentaire porté au pouvoir d’achat des plus modestes, en premier lieu, les retraités. Elle est injuste car la TVA sur un article quelconque est proportionnellement plus lourde pour un budget modeste que pour le budget des revenus les plus élevés. La contribution sociale généralisée (CSG) : c’est également un impôt. Transférer une par tie des cotisations sociales, propr iété des salariés, vers l’impôt est une forme de captation de biens. En effet, la CSG est financée à 88% par les salariés : actifs, chômeurs, retraités, invalides et seule une petite partie est financée par un prélèvement sur les placements. Cela revient donc à transformer une cotisation payée par les entreprises en un impôt essentiellement payé par les salariés.

La retraite par répartition, c’est la solidarité pratique et la garantie des droits entre les salariés de plusieurs générations.

Pour Force Ouvrière, les salariés actifs ou retraités doivent bénéficier de la richesse nationale. Or, gouvernement et patronat veulent sur tout utiliser les gains de productivité pour faire baisser le coût du travail, les cotisations et donc les retraites.

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