Syndicat National Force Ouvrière des Lycées et Collèges

, par UD Fo 83

Contribution du SN FO LC Var concernant la grève des enseignants du 15 décembre : Retrait du projet de décret sur l’évaluation des enseignants !

Aux militants des syndicats de l’Union Départementale FO du Var Nous nous félicitons de la prise de position adoptée par la Commission Exécutive de l’UD FO du Var de ce vendredi 9 décembre qui « décide de ne pas appeler à l’action le 13 décembre et de soutenir la grève unitaire du 15 décembre chez les enseignants » appelle « tous ceux qui le peuvent, à venir manifester avec nos camarades enseignants qui seront en grève pour le retrait de ce décret ». Nous nous félicitons d’appartenir à une confédération qui refuse l’inefficacité des journées d’action sans revendications claires, qui combat « la dictature de la dette » qui n’est pas celle des travailleurs en exigeant le retrait des plans d’austérité du gouvernement. Les personnels enseignants des lycées, collèges et écoles seront donc en grève, ce jeudi 15 décembre, à l’appel des fédérations de l’Education nationale, pour faire reculer le Ministre et lui faire retirer son projet de décret sur l’évaluation des personnels enseignants. Ce projet ministériel s’inscrit dans le plan d’austérité du gouvernement Fillon et vise à casser le statut des enseignants, diminuer leur rémunération. Les personnels enseignants ont un statut de fonctionnaire d’Etat adossé sur l’enseignement de leurs disciplines. Ce statut les protège contre tous les groupes de pressions locaux afin de leur permettre d’enseigner des programmes nationaux. Les élèves peuvent ainsi obtenir des diplômes nationaux (CAP, Baccalauréat, BTS…) reconnus dans les conventions collectives. Le projet ministériel modifie le mode d’avancement des personnels enseignants en le faisant dépendre d’un management à la France télécom. L’enseignant aurait un entretien professionnel tous les 3 ans où serait évaluée « la pratique professionnelle dans l’action collective de l’école ou de l’établissement ». Il n’est plus question de contrôler que le professeur de mathématiques transmet bien les connaissances de mathématiques. L’inspection par un inspecteur pédagogique disparaît. Pourquoi nos élèves, vos enfants, n’auraient pas droit à avoir des professeurs qualifiés dans chaque discipline ? Nous ne voulons pas d’un décret qui nous oblige à devenir des serviteurs des contre réformes du gouvernement dans le cadre de la réduction des déficits publics, nous voulons rester enseignants ! En effet, dans les lycées et collèges, notre évaluation serait faite par le chef d’établissement qui décidera ou pas de diminuer la durée pour passer à l’échelon suivant (3 ou 5 mois par année). Autrement dit, il décidera directement de l’augmentation de revenu ou pas de l’enseignant. Il devra se transformer en « père fouettard » pour imposer des solutions locales au désengagement de l’Etat. Si le recteur dit : « Il y a des problèmes de violence dans l’établissement ? Pas besoin de surveillants et conseillers principaux d’éducation (CPE) nécessaires ! Débrouillez-vous avec les enseignants !! Vous n’avez pas le professeur d’Histoire ? Débrouillez-vous avec le professeur de Français !!! Vous n’avez pas les équipements scientifiques et technologiques ? Débrouillez-vous pour modifier les épreuves de l’examen dans votre établissement ! ! » Et tout personnel refusant cette adaptation, cette charge de travail supplémentaire et polyvalente, se verra imposer un malus directement par son chef d’établissement. Vous l’aurez compris, il s’agit de la destruction de l’école républicaine garantissant l’égalité de droit de chaque élève quel que soit l’endroit du territoire. De plus, le rythme d’avancement est ralenti et donc les augmentations de revenu. En comparant les rythmes d’avancement les plus rapides selon le principe actuel et celui en projet, l’Etat pourra économiser 16 000 euros sur les salaires d’un enseignant sur sa carrière. Nous nous félicitons de l’appel à la grève unie des fédérations de l’Education nationale sur une revendication claire de retrait qui rompt avec les journées d’actions sans revendication. D’ailleurs, l’annonce de la grève unie a déjà fait reculer le Ministre sur le gel des promotions entre 2012 et 2015, mais c’est maintenant le retrait complet de ce projet qu’il nous faut obtenir en défense de notre statut et dans l’intérêt de nos élèves, vos enfants, futurs salariés de notre pays. Obtenir le retrait de ce décret sera une première victoire dans l’arrêt de la politique d’austérité du gouvernement.

En comptant sur votre soutien et si possible, votre présence dans le cortège FO du Var, ce jeudi 15 décembre 2011 à 10h30, Parvis des droits de l’Homme faculté de Toulon, près de l’UD.