FORCE OUVRIERE sans BLONDEL n’aurait pas été FORCE OUVRIERE

, par UD Fo 83

Extrait discours de Marc BLONDEL en 1995 à Bercy Toujours d’actualités

« Ceux qu’on appelle les « biens pensants », Ceux qui se rallient aux idées à la mode, Ceux qui refusent de lutter contre ce qu’ils considèrent comme inéluctable, Ceux qui abandonnent, Ceux pour qui un résultat financier est plus important que la santé des individus, Ceux qui n’ont du chômage et de l’exclusion qu’une image théorique, entre deux cocktails, deux écrits ou deux colloques, Ceux qui trahissent l’égalité, la liberté et la fraternité au nom du libéralisme économique, ce sont eux les véritables fossoyeurs de la Sécurité Sociale. La solidarité n’est pas quelque chose d’évident, ce n’est pas un réflexe naturel, c’est toute la différence avec l’émotion.

On est ému quand on voit quelqu’un avoir un accident, On est ému quand on voit certaines images à la tv, quand un proche a des difficultés. On peut alors l’aider à titre individuel, on peut même avoir de la pitié. Mais tout cela n’est pas la solidarité.

La solidarité, c’est quelque chose d’organisé. La solidarité, c’est lorsque, collectivement, on décide de s’unir et de s’organiser. La solidarité, c’est l’essence du syndicalisme. C’est la force de l’union.

C’est la définition et la reconnaissance de droits individuels et collectifs. Quand on a un droit, on ne demande rien à personne, on le fait respecter. Quand on est obligé de demander de l’aide, on se place en situation de dépendance. Et celui qui aide, qui donne ou ne donne pas, c’est lui qui choisit en fonction de ses critères individuels. C’est lui qui sélectionne et ca ne peut être autrement. …. La dignité passe par le respect des droits individuels et collectifs, elle passe par une solidarité organisée. La dignité, c’est aussi d’éviter à quelqu’un qui a des difficultés de ne trouver dans le regard de l’autre, que de la pitié…. …. Dans un tel contexte, la sécurité sociale demeure quasiment la dernière structure de solidarité et de cohésion sociale.