Restructuration financière du Groupe

, par UD Fo 83

Le protocole de conciliation final a enfin été signé. Cependant notre avenir reste incertain et inquiétant.

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Rappel sur la situation : Compte-tenu des déboires financiers (plus de cent millions d’euros) en 2019 dus en grande partie à un accident industriel, il a été mis en oeuvre par la Direction Générale des mesures en interne d’urgence pour rétablir la situation :  Diminution des frais généraux ;  Actions de renégociations de frais de pénalité de certains contrats ;  Intégration au sein du secteur Environnement et Energie d’une partie du personnel d’une des sociétés de génie civil après faillite, dans le but de limiter cet impact sur les contrats ;  Négociation d’une nouvelle ligne de crédits auprès de nos banques. Malheureusement, cela n’a pas été possible et devant ce constat, il a fallu trouver des solutions pour que CNIM puisse continuer à vivre. Des négociations ont été engagées à partir de janvier 2020 avec les banques-prêteuses et assureurs-crédit pour assurer la couverture des besoins en financements et de cautions. La Direction et les partenaires financiers ont conjointement mis en place un Chief Restructuring Officer (CRO) dans le but d’optimiser le redressement économique de notre entreprise. Le 25 mars 2020, lors de l’information-consultation sur le projet de restructuration financière, devant la gravité de la situation et l’urgence du moment et en l’état de connaissance du contenu, l’ensemble des organisations syndicales a donné un avis favorable. Deux protocoles ont été établis :
 Un protocole de conciliation qui confirme entre-autre, un crédit-relais pour la cession du siège social, rue de Bassano à Paris.
 Un protocole de conciliation final signé dernièrement. La crise sanitaire provoquée par le COVID 19, a aggravé notre situation. De dures et longues discussions ont eu lieu avec les organismes financiers, très sollicités en ce moment, par de nombreuses autres sociétés, qui aurait pu déboucher sur une non-signature. Ce protocole de conciliation final était vital et prolongera notre espérance de vie de 12 mois. Celui-ci prévoit une ligne de garanties bancaires, et des financements complémentaires qui comprend en compensation la mise en place de plusieurs fiducies concernant l’intégralité du Groupe (actifs de CNIM transférés comme garanties au patrimoine fiduciel). Ce protocole de conciliation final prévoit aussi l’obligation, dans un laps de temps très court, de rechercher des partenaires industriels pour mettre en place un adossement total ou partiel de nos activités. Nos analyse et Réflexion sur l’adossement : Quelles seront à court et moyen termes les perspectives de CNIM ? Y aura-t-il des candidats ? Et sous quelle forme se fera cette prise de participation dans le capital qui est inéluctable ? Quel sera le périmètre de l’adossement ? Tout ou partie ? Et quel sera le % de capital concédé ? Quel seront les profils des investisseurs qui se porteront candidats ? Et quelles seront leurs stratégies ? Quelles seront les positions et réactions des organismes bancaires, dans la mesure où il y aurait plusieurs candidats ? Quelles sont à ce jour les différentes éventualités ?  Aucun candidat à l’issue des 12 mois. Il est inévitable que toutes les activités soient découpées et celles qui ont une certaine valeur seront vendues afin d’amortir l’investissement des organismes financiers.  Prise de participation majoritaire sur l’ensemble du Groupe. Restructuration financière du Groupe Nos activités d’équipementier et ensemblier industriel dans le domaine de l’environnement, de l’énergie, de la défense et des hautes technologies, ainsi que celle de Bertin et Lab sont hétéroclites. Quel que soit le nouvel actionnaire, il est raisonnable de penser que la totalité des activités ne rentrera pas dans sa stratégie. Donc il faudra s’attendre là aussi à des cessions.  Prise de capital sur une des filiales essentielles (Environnement & Energie ou Innovation & systèmes) Là aussi que deviendrait le secteur qui ne serait pas concerné ? Aucun secteur n’est protégé. Imaginons qu’un grand groupe français s’intéresse à notre activité « Dissuasion » au sein de l’activité Innovation & Systèmes. Il est probable que de par notre éclectisme au sein même de ce secteur, d’autre activités soient supprimées. Cela est valable pour le cas d’une prise de participation sur l’Environnement & Energie également. Il nous apparaît évident que, quel que soit le schéma possible de prise de participation dans le capital du Groupe, les choix seront orientés en grande partie par les organismes bancaires. Notre position : De par la diversité des activités sur l’ensemble du Groupe, ainsi qu’en interne dans les deux grands secteurs Environnement & Energie et Innovation & Systèmes, notre marge de manoeuvre nous semble restreinte. Afin de ne pas mettre en péril nos outils de travail, nous revendiquons que l’intégralité des activités reste sous la structure actuelle. C’est cette configuration qui nous a permis de nous développer et de surmonter les périodes difficiles des trente dernières années. C’est aussi et surtout grâce à notre actionnaire familial historique qui a maintenu malgré des résultats parfois négatifs, nos emplois. Il est donc vital que nous restions structurellement à l’identique. Certes sur le court terme, la signature du protocole de conciliation final permettra de conserver nos activités et nos emplois. Mais à moyen terme le risque de casse sociale est bien réel. Nous sommes convaincus que nous avons de réelles et belles perspectives car les marchés sur lesquels nous sommes positionnés, sont porteurs. Notre savoir-faire est reconnu mondialement. Notre engagement est total pour que vive encore notre entreprise. Tout nous laisse penser que, malgré toutes les démarches entreprises au plus haut sommet de l’Etat, la revendication que nous portons de prise de participation temporaire de l’Etat au capital est essentielle pour notre Groupe. Cela permettra à notre société d’avoir le temps nécessaire de choisir les bons partenaires indispensables pour un adossement des deux secteurs majeurs de notre Groupe. C’est ensemble : Non-cadres, Cadres, Équipes de Directions, Actionnaires et Représentants du Personnel que nous pourrons passer ce cap. Nous avons décidé de lancer une campagne d’informations auprès de la presse nationale et locale car si demain rien n’est fait, le Groupe sera découpé et vendu entre autres, à des investisseurs Chinois. Si vous ne souhaitez plus recevoir nos informations, signalez-vous par retour de mail. ELOIGNÉS Mais tous ensemble pour défendre CNIM cnimfo@gmail.com La Seyne/mer le 30/04/2020