Crise sanitaire liée au Covid 19

, par UD Fo 83

Quoi qu’il en Coûte ! Le gouvernement et le ministre de la santé ne tarissent pas d’éloges envers les personnels qu’ils soient de la santé ainsi que toutes celles et ceux qui assurent leurs missions pour les besoins de la population, et qui sont en première ligne.

A télécharger

Force est de constater que les discours ne suffiront pas, et que tout travail méritant salaire, nous ne pouvons qu’intervenir sur les points suivants : 1/ Le jour de carence pour les personnels de la fonction publique en cas de maladie est seulement suspendu et cette mesure n’est intervenue qu’à la suite de la mobilisation de Force Ouvrière et d’autre organisations. Cela veut dire qu’après la crise ce sera une perte de salaire garantie pour tous les personnels oeuvrant notamment dans la santé (infirmiers, aides-soignants, sapeurs-pompiers…), au premier jour de maladie ! Merci les héros ! 2/ Parmi les personnels des hôpitaux et Ehpad, beaucoup sont contractuels. Eux aussi sont en première ligne. Pourtant, ils restent « licenciables » à tout moment sans autre perspective que de pointer au chômage si leur contrat n’est pas renouvelé. De plus, ces personnels travaillent sans avancement et sans prime annuelle de service...Or, à cette heure, pas un responsable gouvernemental ne propose de titulariser les personnels contractuels en reconnaissance de leur engagement, pas une direction ne nous a fait part de plans élargis de mise en stage ! ... Merci les hospitaliers ! 3/Les salariés de la grande distribution se verront attribuer une prime désocialisée et défiscalisée, alors qu’encore aujourd’hui ils réclament des gants, des masques pour se protéger. Que dire de ce grand marché prospère qui tirent profit de cette crise, et qui ne cesse de réduire les effectifs, de dégrader les conditions de travail et de maintenir les salariés dans la précarité depuis des années ! Merci les héros ! 4/La territoriale n’est pas épargnée avec les Atsem, les policiers municipaux, les personnels des maisons de retraite et des crèches, les éboueurs toutes celles et ceux qui assurent le UNION DEPARTEMENTALE FORCE OUVRIERE DU VAR 12 Place Armand Vallé 83000 TOULON Tél. : 04.94.93.49.77. – Fax : 04.94.91.97.84. Mail : udfo83@wanadoo.fr maintien du service public, et aussi les salariés des sociétés de ménage, des aides à domicile, les personnels des pénitenciers, de la sécurité, du bâtiment, des transports, des personnels de l’Education Nationale, eux les grands oubliés des mesures tant salariales que de protections (gants, masques, gel…) et qui assurent eux aussi leurs missions ! Merci les travailleurs et le Service Public ! 5/La réforme des retraites n’est que suspendue. Cela veut dire que si elle n’est pas retirée après la crise, tous les salariés verraient leurs retraites dégradées, les obligeant à partir plus tardivement (64 à 67 ans en moyenne pour un taux plein). En effet : avec la réforme, disparaîtraient le code des pensions civiles pour les fonctionnaires d’Etat, la CNRACL pour les personnels hospitaliers et territoriaux ainsi que le régime général du secteur privé. Merci les héros ! Et pendant ce temps... Pendant ce temps, les circulaires permettant d’allonger les journées de travail, de reporter les congés, repos et RTT pleuvent dans les établissements. Pendant ce temps, les masques FFP2 et les protections indispensables arrivent très tard, en nombre insuffisant et sont durement contingentés. Pendant ce temps, chacun est prié de se taire afin de ne pas dévoiler le véritable scandale d’état : à savoir que les stocks de la réserve sanitaire étaient au plus bas au début de la crise et que nul ministre ne s’en est soucié depuis décembre lorsque l’épidémie a été connue. Deux mois ont été perdus qui nous coûtent cher aujourd’hui ! Pour soutenir tous ces salariés, l’Union Départementale Force Ouvrière du VAR exige des actes ! Les revendications que nous portons haut et fort ne sont que plus légitimes face à cette pandémie, qui fait ressortir la logique financière et la politique libérale engagées depuis des années ! C’est dans la difficulté que la solidarité collective reprend sa place, et c’est dans la nécessité que l’action collective peut vaincre !