UNION REGIONALE FO DEFENSE de la BdD TOULON et Secteurs Assimilés

, par UD Fo 83

Retrouvez l’intervention de notre camarade de la défense à son congrès

Camarades, camarades ! Pour la parité c’est fait !!!! Je vous rapporte les salutations fraternelles des adhérents de l’URFODEF de la BDD TLN et Secteurs assimilés et de l’UL FO Région Corse. C’est une grande joie pour moi de me retrouver en ce congrès fédéral et d’y prendre un instant la parole. Grande joie nuancée d’un peu de mélancolie ; car lorsque l’on revient de congrès en congrès, on mesure soudain ce que l’inexorable fuite des jours a ôté de nous pour le donner au passé. Mais qu’importe que le temps nous retire notre vitalité peu à peu, s’il l’utilise obscurément pour des oeuvres vastes en qui survit quelque chose de nous ! Je demande à ceux qui m’écoutent de juger les hommes avec bienveillance, équité, d’être attentifs mêmes dans les consciences les plus médiocres, aux traits de lumière, aux fugitives étincelles de beauté morale par où se révèle la grandeur de la nature humaine. Pendant des années de lutte syndicale, moi-même j’ai manqué plus d’une fois envers des adversaires, urbi et orbi, à ces conseils de généreuse équité ! C’est plus que certain ! Ce qui me rassure un peu, c’est que j’imagine qu’on a dû y manquer aussi parfois à mon égard ! Oui, les hommes qui ont confiance en l’homme savent cela. Ils sont résignés d’avance à ne voir qu’une réalisation incomplète de leur vaste idéal, qui lui-même sera dépassé. L’histoire enseigne aux hommes la difficulté des grandes tâches et la lenteur des accomplissements, mais elle justifie l’invincible espoir qui habite notre engagement syndical ! Dans notre France moderne, qu’est donc devenu la République ? La République, c’est des millions d’hommes qui tracent eux-mêmes la règle commune de leur action ; c’est des millions d’hommes qui savent concilier la liberté et la loi, le mouvement et l’ordre ; c’est des millions d’hommes qui savent se confronter sans se déchirer et c’est des millions d’hommes qui fournissent un travail constant aux nécessités de la vie privée et domestique, et qui ont cependant assez de temps et de liberté d’esprit pour s’occuper de la chose commune ! Notre République, c’est la République de la démocratie et du suffrage universel, ce n’est point l’oligarchique liberté des républiques de la Grèce ou la république romaine, haute citadelle d’une aristocratie puante assise sur l’esclavage de son propre peuple ! Notre République est bafouée, outragée, plus que cela, elle est oubliée par nos politiques de toutes obédiences depuis trop longtemps, ils ont oublié que c’est aussi dans leurs relations économiques et sociales qu’il faut faire entrer la liberté vraie, l’égalité, la justice. Il est temps camarades que Force-Ouvrière rompe le cercle de la fatalité, de la haine et clame encore plus haut et plus fort ses revendications, elles sont justes, éclairées, lucides et comme souvent, nous avons eu tort d’avoir raison trop tôt ! Pour conclure, j’avoue avoir hésité à citer Marc Blondel, celui de la « libre pensée » mais je me contenterais de : Vive la Fédération Force-Ouvrière ! Vive la Confédération Force-Ouvrière !

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