Déclaration du 4 décembre 2009

, par UD Fo 83

Nos camarades FO des CNIM ont rencontré le Président de la République mardi 1er décembre à l’occasion de sa visite dans leur entreprise, l’une des rares à concevoir et réaliser des produits industriels en France, et afin de porter à sa connaissance leurs revendications.

L’Union Départementale FO s’inscrit totalement dans cette démarche visant à préserver la continuité de leur développement industriel et permettre ainsi l’évolution de leurs métiers, à conserver les études de conception et la fabrication, afin d’éviter les délocalisations et de préserver tous les emplois sur le site de La Seyne s/mer.

Venu dans le Var pour présenter le bilan de son « plan de relance », le président de la république a été obligé de reconnaître la persistance des chiffres élevés du chômage : + 52400 chômeurs en octobre, soit plus de 2,6 millions d’inscrits pour la seule cat. A. Comme le rappelle le communiqué de la confédération FO du 26 novembre (extraits) : « Pour FO, ce bilan n’apporte aucune réponse concrète sur les questions d’emploi et de pouvoir d’achat : le fossé se creuse entre les réalités de destructions d’emplois, d’absence d’augmentation des salaires et la souffrance des salariés d’une part et la communication gouvernementale d’autre part. L’engagement effectif de plusieurs projets et l’investissement concret de crédits publics en 2009 démontrent que l’intervention des services et des administrations de l’Etat est la plus rapide, la plus efficace et la mieux contrôlée. Pour FO, l’action des services publics et l’intervention publique (grands projets, recherche, ingénierie, conseils, maîtrises d’ouvrages locales) doivent rester prioritaires : cela implique de renforcer les moyens, les compétences et les effectifs des ministères et de ne pas supprimer les ressources financières des collectivités. FO demande notamment la création d’une banque publique de l’industrie, assurant ces évaluations et coordinations au service de politiques et d’orientations stratégiques nationales ».

Monsieur le Président de la République était accompagné ce 1er décembre par M. Estrosi, son ministre chargé de l’industrie, à qui il a confié la mise ne place des « Etats Généraux de l’Industrie », dont l’objectif serait de mettre en place un « pacte économique et social » entre l’Etat, le MEDEF et les organisations syndicales. A ce sujet, l’UD-FO du Var rappelle l’attachement historique de notre confédération à l’indépendance syndicale : en aucun cas nous ne pourrons accepter de participer à de tels « Etats Généraux » visant à faire cautionner par l’organisation syndicale une « position commune », alors même que se multiplient les plans de licenciements dans les entreprises, petites et grandes. A l’inverse, nous y opposons, comme l’ont réaffirmés nos camarades de FO-CNIM, la demande de négociations à partir des revendications définies par le syndicat et ses mandants. Négociations et représentation syndicale précisément remises en cause par une autre « position commune », celle de l’accord MEDEF-CFDT-CGHT d’août 2008 sur la représentativité.

Comme le rappelait J.C. Mailly, lors du dernier CCN FO des 9 et 10 octobre, « a-t-on vraiment besoin de multiplier les commissions trucmuche, pour faire ce qu’il y a à faire ? On les ait très bien : développer les infrastructures, les transports, le logement social, le logement étudiant, la formation professionnelle etc… Bien entendu la piste industrielle reste une priorité, et il n’y a pas besoin d’états généraux pour en être conscients ».

L’Union Départementale FORCE OUVRIERE réaffirme la demande de notre organisation, de décider d’un moratoire sur les licenciements : comment peut-on en effet « relancer » l’économie si l’on continue à licencier en masse ? L’Union Départementale FORCE OUVRIERE restera vigilante, et continuera de défendre les intérêts des salariés, leurs conditions de travail, leurs rémunérations, par la négociation, la grève si nécessaire.