8 juillet 2019

, par UD Fo 83

F.O., le syndicat qui signe 100 % des accords favorables aux salariés !

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Ainsi donc, trois organisations syndicales ont signé les accords sur le temps de travail, le 3ème niveau, le compte épargne-temps et le forfait-jours. Pour mémoire, l’une d’entre elles ouvrait la négociation sur le comité social et économique, en 2018, par une déclaration fracassante dans laquelle elle affirmait que, lorsqu’elle négociait, c’était pour améliorer le sort des salariés et que cette négociation sur le C.S.E. n’améliorant pas le statut des salariés, elle se refusait à y participer… Etrange revirement qui confirme aussi que les lignes rouges annoncées par le même syndicat étaient tracées pour être franchies. Une autre a interrogé ses adhérents sur la signature des accords 2019 en trois questions : « Etes-vous pour ? Etes-vous pour si négociation supplémentaire ? Etes-vous contre ? »… Comment suggérer de nouvelles négociations alors qu’elles étaient terminées ? Magique ! Le résultat de cette consultation : 50 % pour, 50 % pour s’il y a négociation supplémentaire, 4 votes contre. Les votes contre ne semblent pas altérer la répartition 50/50 favorable ou « favorable si » à la signature. Les statistiques aussi ont leurs mystères. Mais qu’importe, elles ont reçu l’absolution de M. le Directeur général : leur choix est « courageux et responsable », elles ont compris « les enjeux d’un monde en pleine évolution ». Yallah ! Grâce à elles, nous évitons une voie « qui aurait conduit à fragiliser l’entreprise et ses emplois ». Pour Force ouvrière, montré du doigt par le même auteur, nous serions donc « la voie de l’obstruction » ! Notre communication, présentée comme « orientée » était pourtant strictement factuelle : nous comparions ce qui est du domaine légal ou conventionnel, et ce qui relevait de nos accords locaux en devenir. Nous relevons par ailleurs que nos revendications n’ont guère été entendues. Nous négociions : Pour la réduction des différences de traitement ; loin d’avoir été réduites, elles ont été aggravées, elles raniment des tensions que le temps commençait à atténuer ; Pour une compensation correcte des 11 jours d’absences supprimés ; Pour un traitement plus équitable des 32 H. ; Pour une récupération du crédit d’heures par journée ou demi-journée ; Pour le maintien des horaires d’ouverture actuels, dans le respect de la vie personnelle des salariés ; Pour le maintien des jours de R.T.T. pour les salariés à temps partiel… Et ce, bien sûr, dans le cadre d’une négociation loyale. Pour Force ouvrière, les mauvaises manières de la direction n’affectent en rien notre résolution à défendre les intérêts des salariés et seulement des salariés. Elles sont plutôt un encouragement. Mais nous savons aussi que, lorsque la même direction souhaite bâtir un accord ambitieux, comme l’a été celui sur le télétravail ou le C.S.E., par exemple, c’est vers nous qu’elle se tourne. FO a suivi la décision de ses adhérents. De très nombreux sympathisants nous ont également encouragés. Nous les en remercions. Les critiques que nous essuyons aujourd’hui sont autant de signes de mépris envers tous les salariés qui nous ont soutenus et que nous avons représentés au fil des mois. Vos délégués syndicaux FO G.-Méd’